Compris entre 1500 et 1800 euros par mois, les maisons de retraite de province affichent des tarifs bien plus abordables que ceux de Paris. Pour autant, selon qu’ils soient situés au cœur des grandes villes, ou à la campagne, disposant d’un cadre verdoyant, d’un confort et de prestations de qualité supérieure, leurs prix peuvent facilement aller du simple au double…Surplombant la campagne Aixoise, au cœur du Tholonet, non loin de la Sainte Victoire et de ses paysages immortalisés par le peintre Cézanne, cette maison de retraite a toutes les allures d’un grand hôtel de luxe. Du marbre de la salle de réception aux immenses piliers, jusqu’aux fauteuils cossus dans lesquels se reposent d’heureux pensionnaires, une tasse en porcelaine de thé à la main…
Ici, on vient d’assister à une représentation théâtrale inspirée de Marcel Pagnol, le registre préféré du « collectif du vieux Marseille », une troupe de retraités bénévoles qui sillonnent les maisons de retraite de la région afin d’apporter davantage encore de chaleur humaine, de soleil et de sourires à tous ceux qui au même âge ont perdu peu à peu leur autonomie.
Chacun apprécie la beauté des lieux. Dehors, le chant des cigales parcourt la vaste pinède où sont disposés des bancs et de petites tables afin de favoriser la conversation, les moments de pique-nique avec les enfants et petits-enfants. Un cadre de rêve pour couler de vieux jours en toute sérénité.
Le luxe, c’est de pouvoir assurer un suivi individualisé à chacun de ses pensionnaires
Cet Ehpad appartient évidemment à une catégorie haut de gamme, comme on peut en trouver aux quatre coins de France, de la côte d’Azur à la Normandie. Le tarif quotidien se rapproche plus de 100 euros, voire 150 euros pour certains, que de la moyenne des 50 euros par jour. La différence n’est pas seulement dans le cadre luxueux mais aussi et surtout dans l’encadrement médical. Plus nombreux, près d’un aide soignant par personne, or le personnel est précisément la charge la plus lourde pour un Ehpad, 75% de son budget. Il est plus facile dans de telles conditions d’assurer un suivi individualisé à chacun de ses pensionnaires, l’accompagner pour chacune de ses activités, vérifier par exemple pourquoi Madame Martin refuse de descendre dans la salle de spectacle juste avant qu’il ne commence, déplacer au premier rang le fauteuil de Monsieur Paul, malentendant, afin qu’il puisse profiter de toute la scène, et rester aux côtés de Geneviève, malade d’Alzheimer, afin de la rassurer et éviter que ces cris fréquents ne viennent perturber le bon déroulement de cet après-midi théâtrale. Un investissement humain qui a un coût, mais c’est évidemment à ce prix que la personne âgée dépendante peut espérer une réelle prise en charge et évoluer au jour le jour dans un environnement de qualité, et dans le respect absolu de sa dignité.
Bonjour,
Ma mère âgée de 95 ans est admise en EHPAD public le 05 février 2018.
Les chambres seules étant insuffisantes en nombre, elle partagera son nouveau lieu de vie « privé » avec une co-résidente et ceci pendant un an environ . Le coût est de 1700 euros par mois .
Pouvez- vous me dire si en cas de partage du lieu de vie privé ( cad espace -chambre, salle de bain, tv, ect) en EHPAD, le coût est le même que celui d’une chambre seule .
Dans un premier temps , la somme restant à charge sera prélevée sur ses économies.
Très rapidement, nous ses enfants seront amenés a payer la différence dans le cadre de l’obligation d’aide aux ascendants . Cependant’ il y a une disparité de revenus entre nous.
Dans la fratrie, certains proposent que chacun règle la même somme .
Sauf que proportionnellement aux revenus la somme à verser risque de davantage peser chez ceux ayant les revenus plus modestes.
En vous remerciant de votre réponse .
Bien cordialement.
G. Falc’hun.
Bonjour Geneviève,
Pour répondre à votre première question, le coût d’une chambre privée en établissement public est plus élevé qu’une chambre double mais pas significativement.
( C’est en EHPAD privé que le prix est très différent entre chambre privée et chambre public).
En ce qui concerne votre seconde question, il faudra vous adresser au conseil général et lui exposer les difficultés financières de chaque enfant. En effet, c’est le conseil général qui décidera ( en fonctions des revenus) des sommes à payer par chaque enfant au titre de l’obligation alimentaire.